Le Bismark, du nom du chancelier allemand, fut construit entre 1936 et 1939 à Hambourg.
Navire gigantesque, d’une taille supérieure à celle du Titanic, le Bismark pouvait atteindre une vitesse de 30 nœuds grâce à des moteurs de 150000 chevaux.
Le navire, fleuron de la Kriegsmarine d’Hitler, a été envoyé par le fond le 27 mai 1941 par la Royal Navy.Ce drame, au cours duquel périrent 2805 marins allemands, fut l’épilogue d’une incroyable course poursuite au cours de laquelle le Bismarck, célébré comme le plus puissant navire de guerre européen, avait coulé le croiseur de bataille HMS Hood (1412 morts), fierté de la Grande-Bretagne.
L’Amirauté anglaise mobilisera toutes ses forces disponibles pour balayer l’affront et pour empêcher le Bismarck de faire des ravages dans l’Atlantique nord.
Des dizaines de navires participeront à la traque, dont les porte-avions Victorious et Ark Royal ainsi que les cuirassés King George V, Prince of Wales et Rodney.
Le gouvernail détruit par la torpille d’un avion Swordfish, le cuirassé allemand sera finalement rattrapé et écrasé par des forces anglaises nettement supérieures. Son épave repose aujourd’hui par 4800 mètres de fond.
Brillamment réalisé par James Cameron, l’Expédition Bismarck fait appel à des historiens renommés et des témoins de l’époque. Ainsi, deux rescapés allemands accompagneront l’équipe jusqu’au lieu du désastre, racontant les dernières heures du cuirassé.
Pour réaliser ce superbe documentaire, Cameron a fait appel, comme pour son film sur le Titanic, au navire océanographique russe Keldysh et ses deux sous-marins Mir 1 et Mir 2. Les deux submersibles rapportent de superbes clichés de l’épave du Bismarck.
Les images intérieures sont quant à elles obtenues par les petits robots de Mike Cameron, le frangin de jim, qui a bricolé ces deux caméras téléguidées (baptisées Jack et Elwood) à 1,25 millions de dollars l’unité, 3 ans de boulot…
L’ensemble du récit est accompagné de reconstitutions très réussies en images de synthèse. La fin de ce documentaire est également très intéressante d’un point de vue historique. L’inspection de la coque ne révèle en effet aucun impact de torpille ayant perforé le blindage du navire.
Les Britanniques avaient pourtant affirmé que le coup mortel avait été porté par une gerbe de torpilles du croiseur lourd HMS Dorsetchire. L’absence de brèche relevée par Cameron et son équipe démontre le contraire et appuie la thèse évoqué par les survivants. Une fois les officiers de la passerelle tués et toutes les pièces mises hors de combat, l’équipage aurait décidé de saborder le navire.